La fuite...
Il faisait nuit. Les étoiles nous regardaient avec leur sourire de lumière, pendant que la lune nous berçait en silence. Le froid nous caressait les joues, mais la chaleur qui se fondait entre nos mains retenait la température qui voulait s’enfuir de nos corps.
Ma tête, appuyée sur son épaule, ne songeait à rien... pourtant, mes yeux, ensorcelés par les ombres de la nuit athénienne, bougeaient sans cesse entre les rues, les passages, les réverbères et les fenêtres de la ville d’anciens marbres.
Là, assise sur une roche de la Colline de l’Arès, mon regarde curieux parcourait Athènes : les bruits de ses gens, grecques débordants de paroles ; les odeurs de ses arbres, oliviers tendrement effleurés par le vent ; les vestiges de ses immortelles ruines, colonnes grimpantes qui souhaitaient atteindre le firmament...
Je refusais de rêver du lendemain, parce que je savais que mon avenir me conduirait loin de ces terres-là, loin des marbres, loin des ‘καλημέρα’ et des ‘ευχαριστώ’, loin de lui. Cependant, la chanson de sa voix, qui chuchotait à mon oreille, me trompait en me faisant croire que cet instant-là durerait toujours.