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Les yeux noirs

5 janvier 2012

Mon 'détestaimer'...

 


ZAZ je veux (clip officiel)

 

Je déteste l’égoïsme, l’égolatrie, le narcissisme et d’autres dérivés du ‘je’. J’abomine les sourdes oreilles, l’indifférence, la peur au qu’en-dira-t’on, l’intolérance, la bipolarité masculine ou menstruelle, la lâcheté du secret qui juge.

J’en ai marre d’écouter des tics linguistiques du style ‘je t’aime, je t’adore, tu es tout !’ entre des gamins qui viennent de se connaître il y a une semaine. Je préfère avoir les oreilles bouchées à fin de ne pas écouter certaines femmes et leur monotone expressivité réduite à trois mots : que c’est mignon!

Les mensonges découvertes, la peur à l’obscurité, la peur aux films d’épouvante, la pluie avec sac à dos... elles toutes me foudroient. Je hais les radiateurs froids en hiver, le vent vers les épaules, les lèvres gercés, les baisers à la main, les révérences.

J’abhorre l’incertitude du futur, donner et rien recevoir, l’adieu éternel et le vide d’un souvenir, mais surtout, je m’enfuirai du néant.

 

...oubliez donc tous vos clichés, bienvenues dans ma réalité...

 

J’aim... j’ador... je préf... mmm... c’est facile de crocher dans la liste de la vie les choses que l’on éliminerait... pourtant, pour choisir ce que j’aime bien vraiment... j’ai besoin de plus de temps...

                                          

J’aime la nuit en été, la lumière et les messages des étoiles, l’aube et la tombée du jour dans l’horizon. J’idolâtre le bleu intense et profond de la mer grecque, le vent sur le visage au pont d’un bateau, le sable des dunes lorsque tu roules sur leur versant.

J’adore la stupidité du fou rire, les langages secrets, les regards complices et parlantes, les bisous à papillon, les accolades chaudes qui servent comme refuge, les chansons inventées au fur et à mesure, la musique non partagée.

Les promenades sans cesse bougées par la conversation amicale, le son croustillant du chocolat noir à la menthe, les fraises rouges qui viennent d’être lavées... elles toutes me font sourire. Je profite  d’écouter une langue étrangère, de rencontrer des voix quelquefois connues, de voir un monde différent à travers mon appareil photo...

 

Je suis comme ça...paparapapapara...

 

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5 janvier 2012

Secondes...


Non je ne regrette rien

 

Il n’existe aucun destin, c’est nous qui dessinons la carte de notre vie. C’est vrai que quelques obsatacles y apparaissent, que certaines fois on y devient perdu et d’autres, on hésite la direction à choisir... mais c’est nous les seuls qui peuvent tisser notre avenir.

Parfois, je deviens distraite en contemplant la trotteuse de ma montre... je vois passer les secondes si vite, et je me demande comment le temps peut être si éphémère quelques jours et pourtant lourd et lent d’autres. C’est à ce moment-là où je me transforme dans la plus fière défenseur du carpe diem. Mais! je ne défends pas un carpe diem lié juste à la jeunesse, parce que la vie ne finit pas à vingt ans... elle dure et dure, elle est faite pour en profiter toutes les minutes, c’est la seule manière de n’avoir rien à regretter... vivre dans un carpe diem éternel.

Il ne faut pas seulement envisager d’atteindre ces mots de Horace, mais de lutter pour eux, et bien sûr, ce n’est pas une bataille facile à vaincre : tu dois grimper aux arbres, pour avoir une véritable perspective du monde; tu dois traverser les fleuves en nageant, pour rafraîchir ton coeur et cicatriser les douleurs du passé; tu dois escalader les montagnes, parce qu’après l’effort de la montée, tu découvriras toujours quelque chose de l’autre côté... depuis quand le bonheur ne se cache pas?

Nous sommes des spectateurs du temps: nous pouvons regarder la vie passer, ou chasser chaque instant et dévorer ses secondes. Nous faisons le choix.

 

Aujourd’hui ça commence avec toi...

 

5 janvier 2012

Le vide...

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Et quand il se trouvera devant la porte

Où trouvera-t-il la force de presser la sonnete?...

 

Nous sommes tous entourés par des gens... des gens au métro, des gens dans l’ascenseur, des gens à la fac, des gens au boulot... On entend des voix partout, on croisse des yeux n’importe où.

Comment expliquer la solitude donc? comment est-ce que l’on peut être déchiré par un vide affamé, un vide qui se nourrit de notre âme et de notre esprit?

C’est difficile à croire que l’on puisse se sentir seul pendant que l’on parle avec nos amis, pendant que l’on mange avec notre famille... Nos paroles devient muettes, parce que l’on ne voit plus de personnes autour de nous... personne ne peut nous comprendre, il vaut mieux de ne pas les écouter. Nous nous trouvons seuls avec notre ami inséparable : le fidèle vide.

La sortie est à l’intérieur de ta tête, pourtant, il mange si vite, ce vide-là... chaque fois c’est plus compliqué de réussir à récupérer tes souvenirs, ceux-ci auxquels il n’y avait pas de solitude nulle part.

Soudain, tu parviens à attraper un fil de mémoire, et tu te rappelles du moment où ton amie partageait entre larmes timides son sentiment : sa poitrine vivait bloquée par un poids creux, qui coulait plus profondément à chaque instant. Alors, tu découvres que ce vide-ci est en réalité un infidèle... tu as été trompé et tu veux t’en débarrasser... Cependant, pour que celui-là disparaisse, il faut que tu le remplisses... et la seule façon de le faire c’est de trouver encore des paroles parlantes et des oreilles complices, et cela c’est un long chemin ardu à parcourir...

 

Comment écoutera-t-il des propos

Dont chaque mot déchire les oreilles,

Et pourtant tu dois faire semblant

De ne pas les saisir...

 

(Pour qui échoue, Kavafis)

 

2 janvier 2012

Le reflet...

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Lumière, reflet. Tout est noir ou tout est blanc maintenant. Moi, je n’ai pas de couleur. Je ne peux même pas être une ombre, je dois être invisible.  En fait, je suis invisible, je ne me reconnais pas lorsque je me place face au miroir. Il n’y a personne.

Je n’existe plus depuis la fin de la guerre. Je n’ai pas de voix, j’ai même oublié comment remercier la petite fille qui m’apporte chaque matin la seule nourriture du jour, un minuscule morceau de pain. Personne ne sait que j’ai survécu, car cela,  ma vie, c’est une mort vivante, ce n’est pas la peine d’annoncer  qu’on m’a condamné à vivre sans dignité, sans liberté, sans espoir...

Je n’existe plus depuis la fin de la guerre. Je respire inhumé entre ces murs-ci. Je fouine à travers les fissures, pour essayer  de voir la rue, le seul endroit où je peux rêver  de l’avenir, où je peux imaginer qu’un jour on serait libres et il n’y aura ni vainqueurs, ni vaincus.

Pourtant, certaines nuits la solitude est plus forte que moi, et je désire de toutes mes forces que l’on me découvre, que l’on me tue, pour finalement me détacher de l’incertitude, de l’abattement, de l’angoisse, des larmes de peur...

Aujourd’hui, il s’agit d’une de ces nuits. Je prie le néant, je prie pour atteindre la fin, je prie pour arrêter de survivre dans une vie dont je ne suis plus le maître...

 

On frappe à la porte…

1 janvier 2012

Année nouvelle... vie nouvelle?

anio-nuevo

 

À la télé, à la radio, au long de la rue… où que ce soit, si l’on y trouve des tas de conseils pour maigrir, de petits trucs pour embellir, de nouveaux chemins à parcourir pour atteindre ‘le bonheur’, on ne peut être qu’à une époque de l’année : l’encourageant janvier.

Après la fatigue et l’abattement, les souvenirs passés, les rêves et souhaits non réalisés avec lesquels décembre nous dit au revoir, il paraît que l’être humain embrasse affectueusement l’espoir qu’apporte le nouveau mois. En fait, il ne s’agit que de ça, un simple mois unique et spécial, nous n’avons qu’à regarder les autres: mars a-t-il quelque chose d’intéressant? est-ce que l’on se fixe des buts au mois d’octobre?

À mon avis, c’est curieux comme l’esprit humain peut changer ses objectifs et oublier tous ses derniers 365 jours en quelques heures, voire quelques secondes, car chaque minuit du réveillon on se dit tous : ‘ciao échecs du passé, bienvenus miracles du futur!’... Un comportement assez triste qui symbolise que la force et l’engagement des hommes est faible et éphémère, il ne dure que 31 jours.

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25 décembre 2011

À quoi va ressembler demain?


je prefere cent fois

 

Cerveaux branchés sur la télé 
Nos idées sont téléguidées 

 

Il y a quelques mois, à Madrid, au Caire, à Athènes, à Tunis... les gens s’engageaient à leur avenir et réclamaient d’une façon pacifique et démocratique un système politique représentatif et juste. Des personnes âgées, des adultes, des jeunes, même des enfants, semblaient avoir aperçu que l’insouciance n’aidait pas à améliorer leur vie.

Mais, reste-t-il quelque chose de ces mouvements-là ? ... Après leurs durs efforts, égyptiens et tunisiens se trouvent dans une situation d’incertitude, mais au moins ils sont fiers de leur progrès et ils sont disposés à faire face à tout ce qu’il manque encore à atteindre. Pourtant, les villes européennes sont retournées à l’aveuglement et l’indifférence attachés à leur mentalité occidentale... maintenant, c’est le silence qui règne.

 

Si pour être en sécurité 
Il faut fermer son coeur à clef 

 

On fait du ‘pique et pique et collegram’ pour désigner un coupable, et c’est tout. On ne pense pas aux solutions, on ne veut que punir. Parfois, j’ai honte d’être jeune, parce que je vois comme ceux plus âgées que moi, m’incluent dans une génération dont la langue c’est le ‘je-m’en-foutisme’,  une génération qui n’apprécie pas la culture, le respect...

 

Et pour conclure j’ai vraiment peur pour notre futur…

 

21 décembre 2011

La fuite...

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Il faisait nuit. Les étoiles nous regardaient avec leur sourire de lumière, pendant que la lune nous berçait en silence. Le froid nous caressait les joues, mais la chaleur qui se fondait entre nos mains retenait la température qui voulait s’enfuir de nos corps.

Ma tête, appuyée sur son épaule, ne songeait à rien... pourtant, mes yeux, ensorcelés par les ombres de la nuit athénienne, bougeaient sans cesse entre les rues, les passages, les réverbères et les fenêtres de la ville d’anciens marbres.

Là, assise sur une roche de la Colline de l’Arès, mon regarde curieux parcourait Athènes : les bruits de ses gens, grecques débordants de paroles ; les odeurs de ses arbres, oliviers tendrement effleurés par le vent ; les vestiges de ses immortelles ruines, colonnes grimpantes qui souhaitaient atteindre le firmament...

Je refusais de  rêver du lendemain, parce que je savais que mon avenir me conduirait loin de ces terres-là, loin des marbres, loin  des ‘καλημέρα’ et des ‘ευχαριστώ’, loin de lui. Cependant, la chanson de sa voix, qui chuchotait à mon oreille, me trompait en me faisant croire que cet instant-là durerait toujours.

                               


7 décembre 2011

Communauté?

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Depuis quelques mois ma tête se tourmente à cause de l’incompréhension...

 

Lorsque j’étais petite, on m’avait appris que l’ Union Européenne était une sorte de grande famille dont ses membres partageaient leurs connaissances, s’aident quand ils avaient des problèmes... En fin, une famille qui décidait ensemble, qui écoutait les opinions de tous les européens.

S’il y avait une seule idée que j’avais bien mémorisée c’était le mot ‘communauté’. Cependant, je ne sais plus ce que celui-ci signifie maintenant. À quoi sert le fait d’appartenir à un groupe si les cris de ses membres ne s’entendent pas ? si le pouvoir continue à être toujours dans les mêmes mains ?

Moi, je m’énerve quand je vois comme deux chefs d’état décident l’avenir de toute l’Europe, sans connaître la réalité sociale de chaque pays... Est-ce que Merkel ou Sarkozy ont une légère idée des souffrances de la population grecque ?...on va plutôt changer la question... est-ce que Merkel et Sarkozy se soucient vraiment pour les avis des grecs ? En effet, cela c’est difficile à croire lorsqu’ils ont menacé Papandreou d’éliminer l’appui économique à la Grèce quand il a voulu demander à son peuple s’il préférait quitter l’euro.

J’essaie de trouver l’origine de cette façon d’agir, et la seule réponse que je trouve c’est l’égoïsme, l’éternel individualisme qui a toujours vécu dans le monde occidental.

16 novembre 2011

le coupable...


Yann Tiersen - A Quai

Je cours, je cours, je cours…

 

J’ai... j’ai...j’ai besoin... besoin d’air...

 

Arrête ! je me suis perdue... le coupable ? ce réveil stupide qui ne sert à rien ! bein oui !  à quoi sert-il si lorsque je l’éteins il ne m’empêche pas de m’endormir encore une fois ! ... mais où est-il le couloir que je parcours tous les jours pour aller à la fac !... mon dieu ! il est déjà moins cinq !

Il y a beaucoup de monde !... je ne réussis même pas à voir les panneaux indicateurs ! ... le coupable ? cette fois-ci, ils sont deux : mes parents... et leur génétique vachement attachée au mètre cinquante... Allez ! messieurs les voyageurs !  avez- vous de la colle dans les chaussures ou quoi?

Oh là là ! mais où est la femme des haut-parleurs quand l’on a besoin d’elle !... encore un jour en retard ! ça suffit ! il faut que ça finisse ! c’est la dernière fois ! je vous promets monsieur l’Universe !  Si vous m’aidez  seulement aujourd’hui... je vous promets ... mmm... je vous promets devenir fière défenseur de l’ universalisme...  s’il vous plaît... s’il vous plaît...

 

-J’ai fermé les yeux, j’ai serré les poings, tout en désirant que quelqu’un pourrait écouter mon désespoir-

 

...<<Attention messieurs les voyageurs, nous vous rappelons qu’ aujourd’hui, 9 novembre,  les services de trains  ont  été réduits à la moitié à cause d’être un jour férié>>...

 

... le coupable ?

 

14 novembre 2011

Dans un café, dit L'absinthe...

 

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C’est n’importe quel mercredi, mais l’abattement aurait été le même s’il s’était agi d’ un lundi, un jeudi ou un samedi. C’est toujours la même routine, toujours la fatigue et l’ennui qui emporte la vie avec lui.

Lui, il n’ose laisser sa pipe et, avec un regard froid et distant, il dirige sa seule douceur vers elle, pendant que moi, toute seule, j’essaie de comprendre pourquoi il m’a épousé il y a cinq ans, quelle avait était la raison pour laquelle il avait décidé de se marier avec une inconnue qui parcourait les rues sans avoir rien à manger, qui habitait dans les ombres des impasses, qui était une orpheline, fille des entrées en hiver et des terrasses en été.

Moi, âgée de quinze ans et tentée par la chaleur d’un foyer, je n’avais pas hésité à accepter sa main, celle que maintenant je ne touchais plus jamais.

Ce mercredi-ci recueillis à la Coupole, je sens des tas de yeux plantés sur mon visage qui ne cessent de penser à la peine, à la tristesse et au vide, que mes lèvres émanent traîtrement.

Oui, c’est n’importe quel mercredi, pourtant mon copain et confident continue à être le même, ce verre d’absinthe, silencieux et profond comme le coeur que je porte dans ma poitrine. Tous les deux, nous nous affaiblissons peu à peu, alcooliques et creux, pendant que Paris bouge sans cesse avec l’espoir et la vitesse qui ont disparu de mon âme depuis si longtemps.

 

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